Le Musée Carnavalet, situé à la fois dans les hôtels Carnavalet et Le Peletier de Saint-Fargeau, propose une exploration de l’histoire parisienne à travers plus de 100 salles. Ces espaces exposent une variété d’objets, allant des vestiges archéologiques aux ensembles décoratifs d’époques passées, en passant par des scènes historiques et des portraits. Il abrite également une collection d’arts graphiques et un cabinet de numismatique, tous deux consultables sur rendez-vous.
Pour connaître les expositions temporaires du Musée Carnavalet
Le Musée Carnavalet fait partie de notre sélection des lieux emblématiques du Marais.
Guide des plus belles œuvres des collections permanentes du Musée Carnavalet
Savez-vous où se trouvent les clés de la Bastille ? Et l’esquisse de David du Serment du Jeu de Paume ? Et l’enseigne du cabaret Le Chat noir, repaire des artistes et bohèmes de Montmartre ? Et les plus beaux portraits de Mesdames Récamier et de Sévigné ? Et la chambre de Proust ? Vous avez deviné. Ici. Bravo.
Le musée Carnavalet est composé de l’hôtel Carnavalet mais aussi de l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau. Ils sont reliés entre eux par une galerie au 1er étage... qui traverse le lycée Victor Hugo.
Carnavalet est le musée de la Ville qui est consacré à l’histoire de Paris et de ses habitants. Le plus drôle est que ce soit le baron Haussmann qui en eut l’idée. Il est ouvert au public depuis 1880 et, musée municipal, ses collections permanentes sont d’accès gratuit.
La première partie remarquable des collections permanentes de Carnavalet se trouve dans la galerie en L rassemblant un grand nombre d’ enseignes de boutiques et d’artisans , datées du XVIe au XXe siècle. En plus d’attirer l’œil des passants, souvent illettrés, elles leur signifiaient en images ce qu’ils y trouveraient. Certaines sont devenues célèbres, comme par exemple celle du cabaret de Montmartre Le Chat noir (fin XIXe), repaire des artistes, philosophes et bohèmes au pied de la Butte.
Dans cette même galerie, vous remarquerez les reproductions réduites de quartiers entiers de Paris au début du XXe siècle, dont celui entourant l’hôtel de Sens.
Une partie Archéologie rassemble des éléments disparates mais intéressants, comme une molaire de mammouth et des pirogues du Néolithique qui attestent un peuplement du site en 4800-1800 avant J.-C. Une salle est consacrée aux Parisii et aux Gallo-romains : masques mortuaires , tombeaux et divers objets retrouvés.
Paris du XVIe à Madame de Sévigné. De Claude Lefebvre , si la salle n’est pas fermée pour travaux, le portrait très réussi de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné.
La Révolution française serait de l’avis de tous la section du musée qui attirerait le plus de public, pour ses tableaux, sculptures, mobilier, maquettes et objets d’art.
Il faudra s’attarder notamment sur :
– l’esquisse du Serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789 (1790-1794), attribué à David (1748-1825).
Les députés du Tiers-État, réunis en assemblée nationale autour de Bailly, dans la salle du Jeu de Paume à Versailles, jurèrent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constituante au royaume. David fut chargé par la Constituante de commémorer l’événement. Sa grande toile est restée à l’état préparatoire (au musée de Versailles), mais cette esquisse montre bien ce qu’elle aurait pu être ;
– la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, de Jean-Jacques-François Le Barbier, dit l’Aîné ;
– la Fête de l’Être suprême (1794), par Pierre-Antoine Demachy (1723-1807) ;
– les tableaux montrant la destruction de monuments de la capitale ( Hubert Robert ) ;
– et quelques-uns des objets d’époque remarquables comme les véritables clés de la prison de la Bastille , le jeu de dominos et les petits soldats de plomb du jeune Dauphin , des modèles réduits de... guillotines, et une bague en forme de cercueil contenant des cheveux de Louis XVI.
– Enfin un poêle convainquant représentant un modèle réduit de la Bastille , trapue, menaçante.
Parmi les pièces du XIXe siècle, le portrait de Juliette Récamier (1805), par François Gérard est splendide. Cette femme, par sa beauté, son charme et son élégance fut certainement l’une des pionnière qui popularisa à Paris une nouvelle ferveur pour l’Antique.
XIXe et XXe siècles
– Le mobilier de la chambre où Marcel Proust écrivit, de nuit et couché, une grande partie de son œuvre À la recherche du temps perdu ;
– celle dans laquelle Anna de Noailles recevait ses amis ;
– celle de Paul Léautaud ;
– un salon Art nouveau, décoré par l’architecte Henri Sauvage et meublé par Louis Majorelle ;
– n’hésitez pas à rechercher les éventuels tableaux de Henri Gervex (1852-1929), pour peu qu’ils n’aient pas été prêtés, dont Armenonville le soir du Grand Prix (illustration, il existe aussi en esquisse) ;
– le décor d’animaux et d’éléments végétaux réalisé par Alfons Mucha pour la bijouterie Fouquet de la rue Royale ;
– la salle de bal de l’hôtel de Wendel, dont les murs ont été peints par José Maria Sert , avec des compositions, des camaïeux et des draperies rouges. La composition principale représente la Reine de Saba, entourée de sa Cour, quittant son royaume pour se rendre auprès du roi Salomon ;
– un portrait de Jean Cocteau par Jacques-Émile Blanche ;
Une galerie de tableaux du XXe siècle avec des œuvres de Fujita , Utrillo , Gromaire , et un portrait de 1905 de Anna de Noailles, par Jean-Louis Forain .
André Balbo