Cette place octogonale fut conçue et construite par Hardouin-Mansart. On dit que Louis XIV y avait ses financiers logeant dans les beaux hôtels particuliers autour de la place. Au centre, une statue équestre du Roi-Soleil en empereur romain fut érigée, mais elle fut abattue en 1792 sous la Révolution.
Napoléon fit ériger en ce lieu un monument à la gloire de ses soldats, la colonne Vendôme, rappelant la colonne Trajane de Rome. Appelée aussi colonne d’Austerlitz, elle fut fabriquée à partir du bronze des 1 250 canons autrichiens pris à l’ennemi lors de cette bataille.
La destruction de la colonne en 1871 valut au peintre Gustave Courbet une fin de vie difficile. Très brièvement ministre de la Culture sous la Commune de Paris, il fut jugé responsable de cet acte et condamné à l’exil en Suisse. Il dut de plus financer de ses propres deniers la réédification de la colonne, ce qui le ruina définitivement.
Bien aménagée, élégante et cossue, la place Vendôme rassemble les bijoutiers et joailliers les plus prestigieux, tels que Van Cleef, Boucheron (installé dès 1893), Cartier, Chaumet, Bulgari et Mauboussin.
Le ministère de la Justice se trouve aux numéros 11 et 13. L’hôtel Ritz (au n°15), où l’on peut boire un verre, contempler les salons, guetter en piaillant les stars de passage à Paris et tester l’épaisseur des moquettes. C’est aussi d’ici que démarra un soir la tragique poursuite de Lady Diana par une nuée de paparazzis.