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Top 30 des restaurants japonais à Paris : ramen, sushi, izakaya... Où manger selon votre budget ?
samedi 22 mars 2025, par Christian Frank
Envie de savourer les délices du Japon sans quitter Paris ? Notre guide vous présente une sélection des meilleurs restaurants japonais de la ville, adaptés à tous les budgets. Des échoppes traditionnelles de la rue Sainte-Anne aux établissements gastronomiques étoilés, plongez dans l’univers culinaire nippon et découvrez où déguster des plats authentiques et savoureux dans la capitale française.
Les specialités culinaires des restaurants japonais parisiens
Nous vous proposons une double entrée dans ce guide : vous pouvez explorer les restaurants à la fois selon selon vos envies culinaires et votre budget.
Restaurants japonais proposant des ramen :
Plat populaire composé de nouilles de blé servies dans un bouillon chaud, souvent agrémenté de viande, d’œuf, et de légumes variés.
● Higuma ● Menkicchi ● Hakata Choten ● Kodawari Ramen
Izakaya japonais :
Petites assiettes à partager façon « tapas », issues de la cuisine populaire japonaise.
● Peco Peco ● Zakuro ● Izakaya Haikara ● Jinchan Shokudo
Okonomiyaki
Épaisse crêpe salée garnie de chou et divers ingrédients (viandes, légumes, fruits de mer), nappée d’une sauce sucrée-salée et de mayonnaise japonaise.
● Aki ● Haikara
Sushi / Sashimi / Chirashi :
Préparations de poissons crus très frais, servis avec du riz vinaigré (sushi, chirashi) ou sans riz (sashimi).
● Totto ● Kifune ● Sushi B ● Sushi Shunei ● Takuto
Teppanyaki
Cuisine spectaculaire réalisée sur une grande plaque chauffante où les aliments (viande, poissons, légumes) sont grillés devant les clients.
● Kagayaki ● Aida (Gastronomique étoilé)
Soba / Udon
Nouilles traditionnelles japonaises : les soba, fines et au sarrasin, et les udon, épaisses et moelleuses à base de blé, servies chaudes en soupe ou froides.
● Kunitoraya (Udon) ● Yen (Soba) ● Echizen Soba Togo (Soba)
Donburi et Bento (Cuisine familiale)
Plats populaires japonais composés d’un bol de riz chaud recouvert d’une garniture généreuse (donburi) ou boîtes repas équilibrées et variées (bento).
● Chez Miki ● Zen ● Kanadé ● Jinchan Shokudo (également Izakaya)
Sandos et Street-food Moderne
Sandwichs japonais ultra-moelleux et gourmands garnis de viande panée, légumes.
● Soma Sando
Yakiniku
Barbecue japonais où l’on grille soi-même à table de fines tranches de viande, souvent de bœuf haut de gamme, sur un grill individuel.
● Marie Akaneya
Unagi
Anguille grillée au charbon, caramélisée dans une sauce sucrée-salée typique, servie sur un lit de riz chaud.
● Nodaïwa
Kaiseki et Gastronomique Haut de Gamme
Cuisine gastronomique japonaise sophistiquée, composée de nombreux petits plats raffinés, mettant en avant les saisons et la délicatesse des saveurs.
● Chakaiseki Akiyoshi ● Enyaa ● Sagan ● Hakuba ● Kunitoraya (soir en version Kaiseki)
Restaurants japonais bon marché
Higuma, cantine japonaise authentique
32 bis Rue Sainte-Anne, 75001 Paris – Tel : 01 47 03 38 59
Institution incontournable du “Little Tokyo” parisien, Higuma plonge ses convives dans l’ambiance conviviale d’une cantine japonaise authentique. Derrière le comptoir ouvert, les cuistots s’affairent en rythme sur leurs woks, embaumant la salle de parfums de bouillons et de grillades. Spécialité de la maison : les ramen généreux, servis dans un bouillon savoureux (miso, sauce soja, porc…) agrémenté de nouilles fraîches et de toppings au choix (porc, calamars, légumes…). On y déguste aussi de croustillants gyoza dorés d’un côté et moelleux de l’autre, d’abondants donburi (bols de riz garnis de porc au gingembre, tempura, etc.) ou encore un onctueux curry japonais. Ici, les portions sont copieuses et les prix minis (comptez autour de 10€ le plat) – de quoi rassasier les gros appétits sans se ruiner tout en découvrant les saveurs populaires du Japon dans une atmosphère simple et chaleureuse.
Menkicchi
41 Rue Sainte-Anne, 75001 Paris – Tel : 01 42 21 11 68
Avis aux amoureux de ramen : Menkicchi est un petit comptoir discret de la rue Sainte-Anne qui sert l’un des meilleurs bols de la capitale. Dans cette échoppe à la façade modeste (quelques tabourets et une carte minimaliste affichée), le chef prépare chaque matin ses nouilles et mijote un bouillon d’anthologie. Épais, presque crémeux, riche en umami
Hakata Choten Restaurant
53 Rue des Petits-Champs, 75001 Paris – Tel : 01 40 20 98 88
Véritable paradis du ramen tonkotsu à Paris, Hakata Choten a été fondé par une enseigne venue directement de Fukuoka (berceau du tonkotsu). L’établissement, à l’ambiance simple et animée, régale les puristes avec son bouillon de porc lacté mijoté plus de 24 heures pour en extraire un umami intense. Le résultat dans le bol est un ramen au parfum envoûtant : un bouillon blanc onctueux, des nouilles fines et fermes, des tranches de porc rôti fondantes et un œuf mariné au cœur coulant. Chaque cuillerée est un concentré de saveurs du Sud du Japon. En accompagnement, ne passez pas à côté des fameux gyoza grillés – croustillants d’un côté, tendres de l’autre – à tremper dans la sauce maison. Avec ses formules autour de 12-15€, Hakata Choten offre un voyage gustatif à Kyūshū sans quitter Paris, le tout dans une atmosphère décontractée.
Restaurant Aki
11 bis Rue Sainte-Anne, 75001 Paris – Tel : 01 42 97 54 27
Pour découvrir la cuisine populaire d’Osaka en plein Paris, direction Aki, petit restaurant emblématique de la rue Sainte-Anne. Spécialisé dans les okonomiyaki – ces savoureuses crêpes japonaises épaisses garnies de légumes, viande ou fruits de mer, nappées de sauce sucrée et de mayonnaise – Aki propose une expérience dépaysante et gourmande. On s’attable face à la plaque chauffante où cuisent ces “omelettes” au chou, bonite séchée dansant au sommet, à déguster bien chaudes. La carte fait aussi la part belle aux soba (nouilles de sarrasin servies en soupe ou froides) et aux donburi réconfortants. L’ambiance est animée, souvent avec la file d’attente qui s’allonge sur le trottoir, signe du succès de la maison. Comptez une douzaine d’euros pour un okonomiyaki généreux. Aki séduit par sa cuisine authentique, sans prétention et rapide – parfait pour un déjeuner original entre amis ou un dîner informel avant une promenade dans le quartier japonais.
Restaurants japonais de gamme moyenne
Soma Sando, Mi-salon de thé, mi-cantine branchée
62 Rue de Vaugirard, 75006 Paris – Tel : 01 45 48 40 45
Mi-salon de thé, mi-cantine branchée, Soma Sando revisite le concept du kissaten japonais en plein cœur de Saint-Germain. Dans un cadre cosy alliant pierres apparentes et verrières modernes, on vient pour déguster les fameux sandos, ces sandwiches japonais ultra-gourmands. Ici, le pain de mie est d’un moelleux inouï (fourni par une boulangerie nipponne) et sert d’écrin à des garnitures généreuses : katsu sando au porc pané croustillant et sauce Bulldog, version poulet panko juteux, ou encore œuf dur mayo délicieusement régressif. À l’ardoise figurent aussi quelques petites assiettes façon tapas japonaises – épinards frais à la crème de sésame, aubergine agedashi fondante, salade d’algues hijiki parfumée – idéales pour accompagner un thé matcha ou un café latte au sésame noir. L’ambiance est jeune et dynamique, avec un service continu du midi au soir. Les tarifs sont doux (autour de 8-12€ le sando bien garni), faisant de Soma Sando une adresse prisée pour un déjeuner sur le pouce gourmand ou un goûter dépaysant.
Jinchan Shokudo, une cantine japonaise de quartier
154 Rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris – Tel : 01 43 47 25 50
Dans le quartier de Bastille, Jinchan Shokudo recrée l’atmosphère d’un shokudo – une cantine japonaise de quartier – avec sa vingtaine de petits plats à partager et ses tarifs imbattables. L’endroit, sans chichi et convivial, propose une carte de tapas nippones qui permet de picorer un peu de tout. On se laisse tenter par un karaage (poulet frit) juteux à souhait, des sashimi ultra-frais fondant sous la langue, ou un donburi au poulet panko croustillant servi sur un riz de Niigata parfumé. Chaque bouchée célèbre la cuisine quotidienne japonaise, simple et savoureuse. Le soir, l’ambiance devient plus festive et bruyante, on trinque au saké comme à Tokyo en goûtant ici des edamame, là une salade d’algues ou une petite assiette de tofu frit. Avec des portions autour de 5-8€ et une formule de bols complets le midi, Jinchan Shokudo est l’adresse parfaite pour un apéro dînatoire dépaysant entre copains ou un repas léger et varié, sans exploser son budget.
Restaurant Peco Peco
47 Rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris – Tel : 01 53 16 19 84
À Pigalle, Peco Peco bouscule l’image traditionnelle du restaurant japonais avec son esprit izakaya moderne et décontracté. Dans une petite salle aux murs recouverts de fresques pop et au carrelage façon boucherie, l’ambiance est pétillante et jeune. Le midi, le chef Kenji Hoori enchaîne des donburi généreux (bols de riz garnis de porc fondant, poulet teriyaki ou tofu soyeux au tartare d’algues) et des assortiments de gyoza dorés à souhait – une cuisine familiale et réconfortante servie rapidement. Le soir, le lieu se transforme en bar à tapas japonais nocturne : on partage autour d’un verre de vin nature des spécialités originales comme les kushiages d’Osaka (brochettes panées mêlant influences japonaises et occidentales – aubergine au miso, asperge enrobée de bacon, crevette croustillante au yuzu…), de croustillants karaage de poulet marinés, ou d’onctueux inari sushi (tofu frit farci de riz vinaigré). En dessert, on oscille entre l’Asie et l’Amérique avec un cheesecake aérien ou on revient au Japon avec des mochis glacés. Comptez une quinzaine d’euros le midi et un peu plus le soir selon votre sélection d’assiettes. Toujours est-il que Peco Peco porte bien son nom (l’expression japonaise pour dire qu’on a faim) : on y vient le ventre creux et on repart conquis, le sourire aux lèvres.
Kodawari Ramen
29 Rue Mazarine, 75006 Paris – Tel : 01 43 29 37 67
Préparez-vous à voyager sans billet d’avion : chez Kodawari Ramen, le dépaysement est total. Dès l’entrée, le décor immersif transporte les clients dans une ruelle animée de Tokyo (yokochō), avec ses enseignes colorées, ses lampions et le brouhaha des échoppes de street-food. Dans ce cadre incroyablement réaliste – fruit de la passion de propriétaires français amoureux du Japon – on savoure surtout des ramen parmi les plus réputés de Paris. La spécialité de la maison est un ramen au bouillon de volaille fermière des Landes, riche et parfumé, résultat de longues heures de mijotage avec miso de Kyoto et sauce secrète. Les nouilles, faites maison à partir de blé cultivé par Kodawari, ont la texture parfaite et s’agrémentent de porc braisé fondant, d’un œuf mariné et d’oignons nouveaux. L’authenticité est telle qu’on oublierait presque qu’on est à Saint-Germain-des-Prés ! Victime de son succès, Kodawari affiche souvent une file d’attente à l’extérieur – preuve que ses bols fumants valent le coup. Comptez autour de 15€ le ramen copieux. À noter : une deuxième adresse Kodawari existe du côté du Louvre, sur le thème du marché aux poissons de Tsukiji, proposant des ramen à base de bouillons de poissons pour les curieux. Deux voyages sensoriels en un, à tester absolument pour les amoureux de cuisine nippone.
Totto, un sushi-ya intimiste
6 Rue Théophile-Roussel, 75012 Paris – Tel : 09 83 36 48 68
Totto est un sushi-ya intimiste niché près du marché d’Aligre qui ravira les amateurs de poisson cru de qualité sans faire exploser la tirelire. Tenue par deux chefs japonais passés par des maisons renommées (Issé et consorts), cette petite table sobre propose une cuisine centrée sur la fraîcheur exemplaire de ses produits. Le midi, on se délecte d’un bento ultra-frais composé d’un assortiment de sashimi et nigiri (thon, daurade, maquereau, crevette, saumon…) accompagnés de riz vinaigré, wasabi et gingembre mariné – un plateau complet aux saveurs marines franches, pour environ 20€. Le soir, l’offre s’étoffe en véritable menu omakase : défilé de sushi minute aux poissons de saison, quelques entrées délicates et desserts légers, le tout pour un tarif restant mesuré au vu de la prestation. La salle, minimaliste avec son comptoir en bois clair, permet d’admirer le travail précis des itamae qui découpent et torchent chaque pièce devant vous. Totto, c’est un peu un secret bien gardé du 12e arrondissement : une adresse où l’on peut goûter à l’excellence des sushis tokyoïtes dans une ambiance paisible et épurée, sans se ruiner comme dans les établissements étoilés.
Restaurant Echizen Soba Togo
33 Rue Saint-Roch, 75001 Paris – Tel : 01 73 71 69 23
Cette petite adresse du 1er arrondissement change des sempiternels ramen en mettant à l’honneur une autre spécialité japonaise : les soba, nouilles de sarrasin. Aux commandes d’Echizen Soba Togo, la cheffe Keiko Matsui (Togo étant son nom de jeune fille) officie derrière son comptoir en inox tel un capitaine de navire, envoyant des bols fumants qui ravissent les papilles. Ici, les soba sont faites maison et servies aussi bien chaudes en bouillon que froides à tremper selon des recettes originales qu’on ne voit pas partout. Exemple : les soba garnies de tonkatsu (porc pané) et de radis daikon râpé, pour une alliance croustillant-frais inédite. Ou encore une version avec aubergines frites et prune salée, mariant fondant et acidulé. En entrée, ne manquez pas les aubergines marinées dans un délicat dashi, qui fondent sous la langue – un délice végétal plein d’umami. Le menu change au gré des produits, et l’on trouve même quelques sushis du jour (maquereau mariné au riz heshiko, radis) pour varier les plaisirs. Le tout est proposé à des tarifs modérés (plats autour de 15-18€), ce qui permet de découvrir la richesse de la cuisine de soba sans se priver. Dans une atmosphère simple et amicale, Echizen Soba Togo apporte un vent de fraîcheur et d’authenticité sur la scène nippone parisienne.
Chez Miki, cuisine japonaise artisanale, familiale et follement créative
5 Rue de Louvois, 75002 Paris – Tel : 01 42 96 04 88
Dans une minuscule salle au décor sans façon, nichée du côté de Quatre-Septembre, Chez Miki propose une cuisine japonaise artisanale, familiale et follement créative. La cheffe Miki (d’où le nom du lieu) concocte chaque jour des bento hauts en couleur qui font la renommée de l’adresse. Présentés dans de jolies boîtes compartimentées, ces bentos permettent de picorer une multitude de petits plats maison, changeant au fil des saisons et de l’inspiration. On peut ainsi y trouver, selon le jour, une salade de poisson séché aux légumes croquants, un fondant de jarret de bœuf, des sardines marinées au vinaigre, des boulettes de pomme de terre farcies au camembert et nappées d’une sauce teriyaki sucrée, du porc gingeryaki (grillé au gingembre) ou encore des ailes de poulet karaage. Les associations audacieuses reflètent un savant mélange d’influences japonaises et françaises, toujours équilibré et délicieux. La créativité s’étend jusqu’aux desserts avec, par exemple, une gelée de citron vert infusée au saké ou un tiramisu au thé matcha. Côté ambiance, on se sent comme à la maison : quelques tables seulement, de la vaisselle en céramique bleutée faite main, et un accueil tout en douceur. Comptez moins de 30€ pour un repas complet et unique en son genre. Chez Miki, c’est l’adresse coup de cœur pour s’initier à une cuisine nippone authentique hors des sentiers battus, préparée avec amour.
Restaurant Zen
8 Rue de l’Échelle, 75001 Paris – Tel : 01 42 61 93 99
Comme son nom l’indique, le restaurant Zen offre une pause sereine en plein centre de Paris. La salle, sobre et élégante, marie parquet de bois clair, murs épurés ponctués de quelques plantes, et un comptoir-bar à la japonaise. On s’y installe dans le calme pour déguster une cuisine nippone traditionnelle de grande qualité. La carte est concise mais change au fil du marché et des saisons, garantissant une fraîcheur exemplaire. Le midi en semaine, on se régale de menus bento équilibrés ou de donburi savoureux à prix doux, tandis que le soir la carte s’étoffe. Au gré des jours, on peut découvrir en entrée un poulpe mariné au vinaigre avec algues et concombre, accompagné d’une sauce miso vinaigrée, ou de délicats tempura de légumes et crevettes. Les sushi et sashimi proposés rivalisent de finesse, le poisson fondant ayant été sélectionné avec soin à l’aube au marché. Les amateurs d’anguille grillée se réjouiront de la version teriyaki de la maison, caramélisée juste ce qu’il faut. En dessert, Zen propose un joli mariage franco-japonais : cheesecake au yuzu, éclair au thé vert matcha ou panna cotta au sésame noir – de quoi finir sur une note légère et parfumée. Avec un service attentionné et des menus autour de 20€ le midi (un peu plus le soir à la carte), Zen incarne l’esprit d’une gastronomie japonaise raffinée mais accessible, où l’on ressort apaisé et satisfait, comme après une méditation gourmande.
Restaurant Kanadé
8 Rue de Ventadour, 75001 Paris – Tel : 01 42 60 63 65
Discrètement caché près du Palais-Royal, Kanadé est une perle rare qui propose une cuisine nippone variée et soignée, à un excellent rapport qualité-prix. Le midi, la lecture de la carte (au format annuaire !) donne le tournis tant le choix de formules est large : pas moins d’une trentaine de menus différents sont proposés. Que vous ayez envie d’un chirashi coloré, de sashimi ultra-frais, d’un assortiment de tempura croustillants ou d’un katsu-don bien garni, vous trouverez votre bonheur parmi ces options. Chaque formule est servie avec soupe miso, salade et accompagnements, le tout pour un tarif autour de 15-20€ – imbattable dans le quartier pour cette qualité. Le soir, Kanadé monte en gamme et opère en mode omakase ou à la carte : on peut se laisser guider par le chef sur un menu dégustation équilibré, ou piocher parmi une ribambelle de petites assiettes raffinées (poisson grillé, racines de lotus marinées, tofu soyeux au dashi…). Aux fourneaux, le duo fondateur (Yujiro Yagi et Julien Beaudoux) met un point d’honneur à travailler des produits de saison et à varier les plaisirs, pour que chaque visite soit différente. L’atmosphère du restaurant est intime et sans prétention, avec quelques tables serrées et un sourire sincère à l’accueil. Kanadé prouve qu’on peut déguster à Paris une cuisine japonaise authentique, généreuse et inventive sans se ruiner. Une adresse “coup de cœur” des initiés, à découvrir d’urgence.
Restaurant Zakuro
4 Rue de Port-Mahon, 75002 Paris – Tel : 09 81 13 27 72
À deux pas de l’Opéra, Zakuro apporte un vent de modernité aux izakayas parisiens. Mené par le jeune chef Go Sato – très suivi sur les réseaux sociaux pour ses astuces et sa pédagogie sur la cuisine japonaise – ce petit établissement familial mise sur la convivialité et le partage. La spécialité ici, c’est le karaage de poulet : des morceaux de volaille Label Rouge marinés puis frits à la perfection, croustillants dehors et ultra-juteux dedans, le tout relevé d’une touche iodée d’algue nori. Servi avec un filet de citron et une bière bien fraîche ou un verre de saké artisanal, c’est un pur régal. La carte propose également quelques tapas nipponnes idéales pour l’apéritif : edamame à la fleur de sel, tofu froid au gingembre, salades d’algues wakame… Et en plat, on peut se laisser tenter par un tonkatsu (escalope de porc panée) doré à cœur, accompagné de riz et de chou émincé. L’ambiance est décontractée, souvent rythmée par de la bonne musique, et le service souriant met à l’aise. Avec ses prix doux (comptez 6-8€ l’entrée à partager, 12-15€ le plat) et son esprit jeune, Zakuro est l’endroit parfait pour une soirée informelle entre amis, pour découvrir une facette street-food du Japon tout en se régalant de saveurs authentiques. Un conseil : laissez-vous guider sur le choix du saké, Go Sato aime partager sa passion et saura vous trouver l’accord parfait !
Izakaya Haikara
82 Rue de la Folie-Méricourt, 75011 Paris – Tel : 01 44 54 37 54
Oubliez les restaurants japonais trop sages : Haikara joue la carte de la fusion décomplexée et de la street-food nippone revisitée. Installé vers Oberkampf, cet izakaya nouvelle génération, piloté par le duo Sho Miyashita et Jérémy Mégaly, affiche une déco volontairement brute et décalée : murs écaillés façon entrepôt underground, banquettes en skaï rouge, hip-hop en fond sonore. Dans l’assiette, ça déménage tout autant ! La maison propose des classiques de la cuisine populaire japonaise avec une bonne dose de créativité french touch. Le okonomiyaki ici est ultra-gourmand : une épaisse crêpe japonaise garnie de chou blanc et de poireau, surmontée de mayonnaise Kewpie et de sauce Bulldog, un vrai bonheur salé. Le tonkatsu de porc, lui, est carrément enrobé… de miettes de Doritos pour un croustillant inédit et épicé – audacieux et étonnamment délicieux. On trouve aussi des trouvailles comme l’aile de raie cuite à la vapeur, à effilocher puis tremper dans une sauce ponzu pimentée, ou encore des sandos fondants garnis de porc effiloché. Pour faire glisser le tout, Haikara propose des cocktails à la pression et quelques bières artisanales bien choisies. L’ambiance monte vite en température le soir, dans la bonne humeur. Côté prix, les portions à partager tournent autour de 7-10€ et les plats 12-15€ : autant dire qu’on peut tester pas mal de choses. Haikara est l’adresse rêvée pour ceux qui veulent voir le Japon sous un angle fun et urbain – on y vient pour se régaler, s’étonner et passer un bon moment hors des sentiers battus.
Restaurant Kagayaki
79 Boulevard Beaumarchais, 75003 Paris – Tel : 01 48 87 61 88
Le Kagayaki est une adresse bien connue des amateurs de teppanyaki à Paris – cette cuisine sur plaque chauffante où le chef officie en direct devant les convives. Situé près de Bastille, ce restaurant propose une expérience aussi ludique que savoureuse. La salle, spacieuse et conviviale, est organisée autour de grandes plaques de cuisson encastrées dans les tables. On s’installe, on commande, et le spectacle peut commencer : le chef arrive avec ses ingrédients frais et réalise sous vos yeux un véritable show culinaire, couteaux et spatules en main. Sa dextérité à faire sauter les légumes, flamber les viandes et poissons ou découper les crevettes en plein vol émerveille petits et grands. L’humour est souvent au rendez-vous – ici le cuisinier ne manque pas de faire quelques blagues tout en cuisinant ! Côté assiette, on se régale d’un foie gras poêlé à la japonaise absolument fondant, de saint-jacques juste snackées avec une pointe de sauce soja-beurre, ou encore d’un filet de bœuf d’une tendreté remarquable accompagné de son assortiment de légumes croquants. Chaque plat est cuit minute, servi brûlant et plein de saveurs fumées. Le Kagayaki propose des menus complets à prix raisonnable (entrée-plat-dessert aux alentours de 30-40€) compte tenu du show et de la qualité des produits. Que ce soit pour fêter un événement en groupe ou simplement passer une soirée originale, cette adresse offre un moment dépaysant et gourmand, dans une ambiance chaleureuse ponctuée par le cliquetis des spatules sur la plaque brûlante.
Restaurant Yen
22 Rue Saint-Benoît, 75006 Paris – Tel : 01 45 44 11 18
Depuis 2005, le restaurant Yen fait figure de référence à Paris pour qui veut découvrir l’art des soba dans toute sa noblesse. Niché à Saint-Germain-des-Prés, ce restaurant élégant et minimaliste – poutres apparentes, tables en bois blond, vaisselle raffinée – est dirigé par le chef Katsuki Sakurai, maître artisan des nouilles de sarrasin. Chaque jour, il façonne et coupe à la main ses soba dans l’atelier vitré, visible depuis la salle : un savoir-faire rare qui garantit des pâtes fraîches à la texture et à la saveur incomparables. À la carte, on retrouve bien sûr les mori soba servies froides, à tremper dans une sauce soja parfumée ou une onctueuse sauce sésame (gomadare) – un plat d’une simplicité apparente qui révèle toute la finesse du sarrasin. En version chaude, les soba arrivent dans un bouillon clair subtilement assaisonné, par exemple accompagnées de canard rôti et poireaux (klassique kamo nanban) ou avec quelques noix de Saint-Jacques juste snackées (hanamaki soba). Les tempura d’accompagnement – crevettes croustillantes, légumes de saison – sont irréprochables et se marient à merveille avec les nouilles. Pour les non-amateurs de soba, Yen propose aussi sushi et petits plats à la carte, mais ce serait passer à côté de sa spécialité. Le service est feutré et attentif, le repas un véritable moment de calme et de plaisir zen. Côté budget, on est sur une gamme un peu au-dessus de la moyenne (comptez 20-25€ le plat de soba, plus si tempura ou entrée) mais l’expérience en vaut la chandelle : Yen a littéralement élevé la nouille au rang d’art gastronomique.
Restaurant Kunitoraya
5 Rue Villedo, 75001 Paris – Tel : 01 47 03 07 74
Kunitoraya est un nom bien connu des gourmets parisiens, synonyme des meilleurs udon de la capitale. Originellement installée rue Sainte-Anne en mode cantine, la maison s’est depuis transfigurée dans un bel espace rue Villedo, gagnant en élégance sans rien perdre en authenticité. La salle conserve un charme typiquement parisien avec ses airs d’ancienne brasserie (moulures, miroirs patinés, comptoir en bois), marié à des touches nippones subtiles – un mélange réussi qui crée une atmosphère calme et cossue. En cuisine, Kunitoraya pétrit chaque jour ses udon, ces nouilles épaisses de blé tendre, pour les servir tantôt en version chaude dans un bouillon clair et parfumé, tantôt froides accompagnées de sauces à tremper. Les classiques kitsune udon (bouillon dashi, udon et tofu frit sucré) ou tempura udon (avec beignets de crevette) sont exécutés à la perfection : pâtes d’une douceur et d’une élasticité idéales, bouillons délicats et garnitures savoureuses. Mais Kunitoraya ne s’arrête pas là. Le soir, l’établissement dévoile une facette gastronomique inattendue, proposant un véritable menu kaiseki en plusieurs actes. On peut ainsi y déguster en entrée une fine omelette à l’anguille de mer, ou un bouillon dobin-mushi aux coquillages servi dans une théière traditionnelle. Suivent par exemple un carpaccio de poisson Barbue à la sauce ponzu, ou des yakitori de volaille fermière grillés au charbon (concept “Charbon Kunitoraya”). Selon la saison, on se voit proposer des mets rares : oursin frais avec gelée au vinaigre, huîtres pochées au miso et caviar… Un véritable festival pour les papilles, témoignant du savoir-faire haut de gamme du chef Masa Nomoto. Bien sûr, ces délicatesses du dîner ont un coût plus élevé, mais on peut toujours opter pour un bol d’udon à midi autour de 15€. Que ce soit en mode cantine chic le midi ou en découverte gastronomique le soir, Kunitoraya enchante par sa capacité à marier tradition populaire et haute cuisine dans un même lieu d’exception.
Restaurants japonais de gamme moyenne élevée
Restaurant Takara
14 Rue Molière, 75001 Paris – Tel : 01 42 96 08 38
Bienvenue chez Takara, le doyen des restaurants japonais de Paris. Ouvert en 1958 du côté du Panthéon puis installé rue Molière depuis les années 1960, Takara (qui signifie “trésor”) porte bien son nom : c’est un véritable trésor vivant de la gastronomie nippone traditionnelle. Pousser la porte de ce restaurant, c’est un peu remonter le temps. Le décor, sobre et chaleureux avec ses lanternes en papier et ses cloisons de bois sombre, évoque une izakaya d’antan. Ici, pas de sushi à la chaîne ni de modernité outrancière : on perpétue l’authentique cuisine familiale japonaise, avec une touche d’élégance. La carte, très riche, permet de goûter à tout : sashimi de poisson extra-frais finement tranchés, assortiment de sushi classiques préparés à la minute, tempura délicats (légumes, crevettes) frits à la perfection. Les spécialités chaudes ne sont pas en reste : on peut se laisser tenter par un sukiyaki (fondue japonaise au bœuf et légumes cuits à table dans un bouillon sucré-salé) ou un shabu-shabu parfumé. Takara propose aussi des grillades yakitori, des nouilles udon en bouillon, et d’autres plats rares à Paris comme le oden (pot-au-feu japonais) en hiver. Le service est attentionné et discret, dans la plus pure tradition omotenashi. Certes, l’addition peut vite monter (menus dégustation autour de 60-80€, plats à la carte variables), mais l’expérience est unique : on dîne chez Takara comme on voyagerait chez un maître de la cuisine classique à Tokyo. Un lieu chargé d’histoire(s) où chaque bouchée respire la sincérité et le savoir-faire transmis de génération en génération.
Sushis et sashimi au Kifune
44 Rue Saint-Ferdinand, 75017 Paris – Tel : 01 45 72 11 19
Dans le quartier de la Porte Maillot, Kifune figure parmi les tables japonaises les plus respectées de la capitale. Ce petit établissement intimiste, tenu par la même famille depuis des décennies, est réputé pour servir des sushis et sashimi d’une qualité exceptionnelle, dignes des meilleures adresses de Tokyo. La salle est exiguë (pensez à réserver, quelques tables seulement), décorée simplement, ce qui met d’autant plus en valeur la cérémonie culinaire qui s’y déroule. Derrière le comptoir, le maître-sushi sélectionne des poissons d’une fraîcheur irréprochable : thon gras otoro qui fond sur la langue, saumon délicat, bar de ligne, turbot ou encore coquillages selon arrivage. Les pièces de sushi sont préparées à la demande, avec un riz à température idéale, légèrement vinaigré, et un wasabi frais justement dosé. Chaque bouchée est un bonheur de précision et d’équilibre. Outre les sushi, Kifune propose quelques plats chauds traditionnels comme un tempura léger et croustillant, une soupe de palourdes parfumée, ou un chirashi richement garni pour varier les plaisirs. L’accueil est courtois, presque cérémonial, et contribue à l’expérience raffinée du lieu. Côté tarifs, on est sur du haut de gamme (menus autour de 70-100€, assortiments de sushi prestige à un prix conséquent), mais les connaisseurs affirment que le jeu en vaut la chandelle tant la qualité est au rendez-vous. Pour une occasion spéciale ou pour s’offrir un voyage gastronomique express au Japon, Kifune reste une adresse incontournable, emblème d’une cuisine nippone authentique et hautement maîtrisée.
Restaurant Nodaïwa
272 Rue Saint-Honoré, 75001 Paris – Tel : 01 42 86 03 42
Spécialité rarissime en France, l’anguille grillée unagi trouve son ambassade à Paris chez Nodaïwa. Ce restaurant discret du 1er arrondissement est la succursale d’une maison fondée à Tokyo au XIXe siècle, réputée pour préparer l’un des meilleurs kabayaki (anguille caramélisée) du Japon. Le décor, tout en bois clair, ikebana minimalistes et éclairage feutré, instaure d’emblée une atmosphère zen et élégante. On s’y sent transporté dans un ryōtei japonais traditionnel. La star de la carte, c’est donc l’anguille d’eau douce : elle est délicatement grillée au charbon puis laquée d’une sauce douce soja-mirin, avant d’être déposée sur un lit de riz blanc dans un joli coffret laqué appelé jūbako. Ce plat, nommé unaju, offre un équilibre parfait entre le gras savoureux du poisson, la douceur caramélisée de la sauce et la neutralité du riz. Un délice rare, à déguster en prenant son temps – surtout accompagné d’une soupe miso rouge et de quelques pickles pour rafraîchir le palais. Nodaïwa propose bien sûr quelques autres mets (tempura, sashimi du jour, poulet teriyaki…) mais ce serait dommage de ne pas goûter sa spécialité. Les menus tournent autour de 30-40€ le midi pour une formule anguille, davantage le soir à la carte, reflétant la noblesse du produit. Le service est d’une politesse exquise, presque cérémonial, mais chaleureux – le personnel prend plaisir à expliquer l’histoire de la maison et les traditions liées à ce plat. En sortant de Nodaïwa, on se sent apaisé, comme empreint de la sobriété japonaise qui habite les lieux. Une expérience gustative et culturelle hors du commun, à ne pas manquer pour les curieux et les fins gourmets.
Takuto, le bar à sushi réinventé
71 Rue de Seine, 75006 Paris – Tel : 01 42 49 86 19
C’est la nouvelle sensation pour les amateurs de sushi à Paris : Takuto réinvente le bar à sushi en proposant uniquement des handrolls (ou temaki) d’exception, à savourer debout au comptoir. Aux commandes, le chef Takuya Watanabe, auréolé de son expérience étoilée chez Jin, a imaginé ce concept convivial et haut de gamme. Le décor est épuré : un beau comptoir de marbre derrière lequel le chef et son équipe assemblent sous vos yeux d’impressionnants maki roulés à la main, de format généreux. Chaque handroll est préparé à la minute : la feuille d’algue nori encore croustillante enveloppe un riz tiède aux grains nacrés et assaisonnés à la perfection, un peu de wasabi maison, et une garniture de poisson ultra-premium. La signature de la maison, c’est le Kaïto maki : une “sirène” réunissant deux thons – ventrèche (toro) et longe (akami) taillée en lamelles verticales – accompagnés de courge marinée, de shiso frais et de sésame. Une bouchée riche, complexe, absolument divine. D’autres créations audacieuses figurent à la carte, mettant en valeur selon la saison du thon rouge Bluefin, du maigre de ligne, de l’ormeau ou des crevettes en tempura. L’idée est de déguster plusieurs de ces grands maki pour composer son repas, en les commandant un par un. Le rituel est ludique et permet d’apprécier chaque pièce à son rythme. Niveau prix, on est sur du haut de gamme (comptez 8-20€ par handroll selon les ingrédients), mais l’expérience est unique en son genre à Paris. Takuto a su créer un engouement immédiat : on y vient comme on irait dans un bar à tapas chic, pour se régaler de produits d’exception dans une ambiance décontractée, debout parmi d’autres épicuriens. Si l’on n’était pas déjà debout pour manger, on se lèverait pour applaudir cette adresse qui bouscule la scène sushi parisienne !
Restaurants japonais de gamme élevée
Restaurant Enyaa
37 Rue de Montpensier, 75001 Paris – Tel : 01 40 26 78 25
Enyaa est une table d’initiés, lovée sous les arcades du Palais-Royal, qui marie avec brio haute cuisine japonaise et amour du bon vin. Le lieu étonne d’abord par son cadre : un design brutaliste tout en pierre brute, béton ciré au sol et éclairage tamisé, conférant une atmosphère de sanctuaire moderne. Le silence y règne en maître, seulement troublé par le cliquetis des baguettes – on est ici pour une expérience quasi spirituelle. Le chef kyotoïte Daisuke Endo y déploie un menu omakase créatif en plusieurs temps, véritable voyage gustatif. Les assiettes allient esthétique parfaite et saveurs épurées : on pourra goûter, par exemple, un turbot cuit à la vapeur de saké accompagné d’asperges blanches nappées d’un dashi au miso blanc – mariage subtil de la tradition kaiseki et de produits français de saison. Suivra peut-être un tataki de canard sauce balsamique au soja, ou un sublime chirashi de thon en gelée de ponzu. Chaque plat surprend par sa maîtrise des cuissons et son équilibre des goûts. Mais Enyaa, c’est aussi un bar à saké et champagne hors pair. La propriétaire a constitué une carte de plus de 100 champagnes de vignerons, un trésor exceptionnel même pour un restaurant français, sans parler d’une sélection pointue de sakés premium. Les accords mets-boissons proposés sont audacieux et ravissent les amateurs. Le service, tout en retenue et en élégance, accompagne les convives dans cette découverte. Comptez un budget conséquent (menus autour de 90-120€ sans les boissons) à la hauteur de l’expérience gastronomique et œnologique proposée. Enyaa trace ainsi une voie très personnelle dans la scène nippone parisienne : celle d’une haute gastronomie fusion, sobre et exaltante, où le champagne coule à flots pour sublimer le umami.
Sagan
8 Rue Casimir-Delavigne, 75006 Paris – Tel : 06 69 37 82 19
À deux pas du théâtre de l’Odéon, Sagan est un écrin de quiétude dédié à une gastronomie nippo-française inventive. La salle, de petite taille, joue la carte de l’épure monacale : un comptoir sombre en merisier, de grosses pierres apparentes aux murs, et un silence quasi religieux, propice à la concentration sur les mets. Aux commandes, le chef Katsutoshi Kondo enchaîne les créations qui illuminent les papilles. Le menu (en quelques services) change régulièrement, mais pour donner une idée des alliances proposées : on débute par un délicat tartare de crevettes crues et calamar relevé d’une pointe de yuzu, puis on se laisse surprendre par un tataki de filet de bœuf mariné au yuzu-kosho (condiment piment-citron) – la viande juste saisie fond en bouche tandis que le zeste épicé réveille l’ensemble. Suit une assiette signature de Sagan : de petites boulettes de poulpe snackées, servies avec des lamelles de chou-fleur cru et un bouillon de dashi profond, mariage de croquant et d’umami absolument brillant. Les influences françaises ne sont pas loin : on retrouve dans la carte des produits hexagonaux sublimés (foie gras, truffe selon la saison) intégrés harmonieusement aux techniques japonaises. La cave à vins est à tomber à la renverse, alignant des crus mythiques de Bourgogne ou du Bordelais – de quoi combler les œnophiles les plus exigeants et accompagner magnifiquement chaque plat. Le tout est orchestré par un service sobre et précis, qui explique volontiers la composition des mets. Sagan offre une expérience gastronomique raffinée et originale, où la rigueur japonaise rencontre l’audace parisienne. Pour un dîner ici, prévoyez un budget assez élevé (menu autour de 65-80€ et plus si affinités œnologiques), mais la magie opérée vaut largement le détour. Une adresse ultra-confidentielle qui se chuchote déjà entre gourmets avertis.
Marie Akaneya
12 Rue Godot-de-Mauroy, 75009 Paris – Tel : 06 59 75 02 01
Avis aux carnivores en quête d’exceptionnel : Marie Akaneya est le premier restaurant japonais de yakiniku (barbecue japonais) haut de gamme à Paris, dédié aux wagyu d’exception. Niché près de la Madeleine, ce lieu intimiste au décor mêlant bois brut et touches industrielles abrite des tables équipées de grills individuels. Le concept ? Vous-même grillez à votre rythme de fines tranches de bœuf d’une qualité rarissime, fournies par la maison. Ici, le bœuf de Kobe voisine avec le bœuf de Matsusaka, une variété encore plus persillée et jusqu’alors inédite en Europe ! On vous présente la belle marbrure des tranches crues, puis, muni de pinces, à vous de jouer : quelques secondes sur la braise ardente du sumibiyaki et la viande est prête. Inutile de mastiquer, tout fond littéralement sur la langue, libérant des arômes beurrés et subtils – une pure merveille qui redéfinit l’expérience de la viande rouge. Pour accompagner ces pépites, la maison propose quelques condiments légers (sauce ponzu agrumes, sel de mer, wasabi frais) afin de ne pas masquer la saveur de la viande, ainsi que des légumes grillés et du riz japonais. L’expérience est quasi sensorielle, tant par la saveur que par le geste de cuire soi-même ces trésors. L’ambiance feutrée invite à la dégustation en petit comité, autour du grill qui crépite. En dessert, pourquoi ne pas finir sur une note fraîche, comme une glace au sésame noir ? Côté budget, on s’en doute, Marie Akaneya s’adresse aux épicuriens prêts à investir (les plateaux de dégustation de wagyu sont onéreux, facilement 80-100€ et plus). Mais l’émotion gustative est au rendez-vous : plus qu’un repas, c’est une expérience rare, une plongée dans l’art du bœuf japonais ultra-premium, encadrée par un personnel aux petits soins. Les amateurs de viande n’en reviendront pas !
Aida
1 Rue Pierre Leroux, 75007 Paris – Tel : 01 43 06 14 18
Dans le très chic 7e arrondissement se cache Aida, l’unique restaurant de teppanyaki étoilé Michelin de Paris. Derrière une façade sobre, on découvre un espace épuré, tout de blanc et de bois, où huit convives tout au plus peuvent prendre place autour d’une grande plaque chauffante en inox. C’est là, au comptoir, que se déroule un véritable ballet gastronomique orchestré par le chef Koji Aida en personne. Le concept du teppanyaki est ici élevé au rang d’art : chaque soir, le chef propose un menu dégustation en plusieurs tableaux, préparés sous les yeux émerveillés des convives. Le spectacle est feutré, presque silencieux – on entend juste le léger grésillement des ingrédients sur la plaque. Le menu change selon le marché, mais l’on peut par exemple démarrer par un foie gras poêlé sur la plaque, nappé d’une sauce ponzu agrumes, puis poursuivre avec de sublimes noix de Saint-Jacques snackées minute, présentées avec une émulsion au yuzu. Vient ensuite le clou du spectacle : un filet de bœuf Wagyu de compétition, saisi à cœur puis tranché en cubes parfaits, servi avec différents sels et sauces pour en apprécier toutes les nuances – un moment d’une rare intensité gustative. Chaque plat est servi directement de la plaque dans votre assiette par le chef, à la seconde optimale de cuisson. En accompagnement, quelques légumes de saison saisis eux aussi (asperges vertes croquantes, champignons shiitake grillés…) et un bol de riz à l’ail inoubliable. Le service, extrêmement attentionné, commente discrètement chaque étape et veille au bien-être de chacun. Intimité, excellence et spectacle mesuré : Aida offre une expérience hors du commun, à la fois gastronomique et humaine, quasiment privée. L’addition, très élevée (menus autour de 200€ et plus), reflète cette exclusivité. Pour une occasion très spéciale ou pour les passionnés prêts à tout pour goûter à la perfection du teppanyaki, Aida est une adresse inégalée, où l’on ressort des étoiles plein les yeux… et les papilles.
Sushi B
5 Rue Rameau, 75002 Paris – Tel : 01 40 26 52 87
Temple de la haute cuisine sushi, Sushi B est un lieu d’exception caché près de la place de la Bourse. Derrière une devanture discrète, on découvre une salle minuscule et minimaliste – seulement 8 places au comptoir – où officient des maîtres sushi au sommet de leur art. Impassible et concentré, le chef Isao Horikoshi (qui a succédé au légendaire Masayoshi Hanada) compose devant vous une symphonie nipponne en une douzaine de séquences. Le menu omakase du soir est un enchaînement de délices d’une précision absolue. On commence par quelques otsumami (petites bouchées) pour éveiller les sens : un encornet tendre mariné au yuzu, une huître pochée dans un bouillon léger… Puis viennent les sushis préparés minute, joyaux de la mer présentés un à un sur le comptoir de béton poli. Le chef alterne poissons blancs délicats (bar, daurade) et pièces plus grasses : thon maigre, chu-toro et bien sûr otoro (ventrèche de thon bleu) d’une onctuosité inouïe, posés sur un riz corps et âme (température corporelle, assaisonnement en équilibre parfait). On goûte aussi des mariages audacieux, telle la crevette crue parée d’une feuille d’or ou le maki de thon mi-cuit au caviar – luxueux sans être ostentatoire, chaque ingrédient étant à sa place pour sublimer l’ensemble. Chaque bouchée est un moment suspendu, où l’on prend conscience du savoir-faire de décennies derrière un “simple” sushi. Pour accompagner ce repas d’exception, la sélection de sakés est irréprochable, et l’on pourra opter pour un accord mets-saké qui magnifie encore plus l’expérience. Le service, ultra-soigné et quasi cérémoniel, contribue à faire de la soirée un moment inoubliable. Sushi B affiche des tarifs en rapport avec son niveau (menu déjeuner plus abordable autour de 70€, omakase du soir autour de 150-200€) – mais pour les puristes du sushi, c’est probablement l’une des meilleures tables d’Europe. Un voyage gastronomique zen et hors du temps, réservé aux quelques chanceux qui auront décroché une place au comptoir.
Sushi Shunei
3 Rue Audran, 75018 Paris – Tel : 06 44 66 11 31
Perché sur les hauteurs de Montmartre, Sushi Shunei est un sanctuaire dédié à l’art du sushi traditionnel Edomae. Après le tragique décès en 2022 de son fondateur, le maître Shunei Kimura, l’adresse a rouvert sous la houlette de sa veuve Chizuko et du chef Takeshi Morooka, formé à ses côtés. Le décor nordique et épuré de la petite salle – boiseries claires, lignes épurées, quelques tabourets au comptoir – crée une atmosphère intime et apaisée. On parle à voix basse, comme dans une cathédrale du goût, pour laisser le chef opérer en toute quiétude. Le soir, un unique menu omakase en plusieurs temps est proposé, véritable parcours initiatique. On démarre par quelques bouchées raffinées : un maki de thon et radis mariné à la sauce ponzu, où le croquant acidulé du radis tranche avec le fondant du poisson, ou bien des tronçons de bonite marinés dans une sauce sucrée-salée d’une profondeur aromatique rare. Ensuite vient une parade de nigiri servis par séries de deux ou trois, découpés et formés avec une précision chirurgicale par le chef Morooka. Les poissons défilent : sériole, maquereau subtilement vinaigré, crevette impériale crue d’une douceur incroyable, puis thon rouge en deux textures (akami et toro), anguille grillée fondante… Le riz, tiède et peu vinaigré, se fait discret pour mettre en avant l’umami de la garniture. Chaque pièce est un morceau de poésie culinaire, d’une pureté exemplaire. En final, une soupe miso bien corsée et un fruit de saison viennent clore en douceur le repas. Le service est extrêmement délicat et attentionné, expliquant avec humilité l’origine de chaque produit. Sushi Shunei joue clairement dans la cour des très grands – et le prix s’en ressent (menu aux alentours de 150€). Mais les habitués vous le diront : vivre cette expérience perchée sur la butte Montmartre, c’est toucher du doigt la perfection du sushi, comme au Japon. Un moment de grâce pour tout amateur de gastronomie nippone, dans un silence religieux qui force l’admiration.
Chakaiseki Akiyoshi
59 Rue Letellier, 75015 Paris – Réservation en ligne uniquement
Chakaiseki Akiyoshi est probablement le restaurant le plus atypique de cette sélection, et pour cause : c’est le premier établissement en France consacré au chakaiseki, l’art culinaire associé à la cérémonie du thé. Aux commandes, le chef Yuichiro Akiyoshi (venu de Fukuoka) et son épouse Misuzu proposent ici bien plus qu’un repas : une véritable expérience culturelle, un voyage immobile au cœur des traditions japonaises les plus raffinées. L’établissement, installé dans le 15e, est intime (quelques couverts seulement) et décoré avec une sobriété zen extrême – tatamis, fleurs ikebana minimalistes, vaisselle d’artisan choisie avec soin pour chaque plat. Le déroulé d’un dîner suit un rituel précis de la cuisine kaiseki : une succession codifiée d’assiettes et de bols, servis dans un ordre immuable, menant jusqu’au moment du thé matcha final. Chaque étape du menu (unique, autour de 8-10 services) vise à mettre en valeur la saison et la pureté des ingrédients, tout en variant les techniques et les sensations. On pourra ainsi déguster un petit amuse-bouche de saison (sakizuke), suivi d’un bouillon clair d’une grande délicatesse (suimono) incorporant par exemple un brin d’agrume et une raviole de crevette. Vient ensuite le plat cuit à la vapeur (mushimono) comme un chawan-mushi salé aux légumes, puis le grillé (yakimono) – ce soir-là, un poisson sauvage grillé sur charbon, simplement rehaussé d’une pointe de sel de mer. Le menu comporte également un plat de riz (gohan) élégant et un assortiment de légumes marinés (ko no mono) pour nettoyer le palais. Chaque assiette est un tableau : le choix de la céramique, la disposition des mets, tout est empreint d’esthétique et de symbolisme. Le personnel sert en silence, expliquant en quelques mots chaque séquence, afin de respecter l’esprit presque spirituel du repas. Le point d’orgue est la cérémonie du thé : un matcha fouetté à la main par le maître de maison, épais, amer juste ce qu’il faut, accompagné de confiseries wagashi délicates – moment de sérénité absolue où le temps semble suspendu. Chakaiseki Akiyoshi étant unique en son genre, il faut réserver longtemps à l’avance et prévoir un budget conséquent (environ 160€ par personne) pour vivre cette expérience hors du commun. Mais pour les passionnés de culture japonaise, c’est un privilège rare : on ressort apaisé, comme après avoir assisté à un rituel ancestral, repus autant d’émotions que de saveurs.
Hakuba
8 Quai du Louvre, 75001 Paris – Tel : 01 40 28 00 00
Point d’orgue de ce tour d’horizon, Hakuba représente ce qui se fait de plus exclusif en matière de gastronomie japonaise à Paris. Installé dans un cocon boisé au sein du luxueux hôtel Cheval Blanc (surplombant la Seine), ce comptoir intimiste est le théâtre d’une épopée iodée en 17 étapes orchestrée par une équipe de choc : le maître sushi Takuya Watanabe (à l’origine du célébré restaurant Jin) s’est associé à Arnaud Donckele et Maxime Frédéric, chefs multi-étoilés de la maison, pour créer un menu omakase d’exception. L’expérience Hakuba se vit comme un spectacle millimétré : seulement quelques convives par service, installés face aux chefs, pouvant admirer la chorégraphie précise avec laquelle sont assemblés les plats. Tout commence par une série de préparations raffinées autour des produits de la mer (saumon mariné, bouillon clarifié aux algues, petite salade d’ormeaux…) histoire d’éveiller les sens tout en douceur. Puis vient le point culminant : une farandole de sushis de haut vol, servis un par un, dans une cadence parfaite. Chaque pièce est un bijou : thon bleu hon-maguro maturé, bar de ligne légèrement fermenté, crevette botan ebi crue au gras suave, calamars ultra-frais striés pour attendrir la chair… Le riz, travaillé à l’ancienne (akazu, vinaigre rouge), confère une légère teinte ambrée et une profondeur de goût exceptionnelle qui soutient le poisson sans le dominer. Entre les sushis, on vous sert de petits bouillons délicats pour se rincer le palais, et même d’audacieux accords mets-boissons (un saké rare par-ci, un thé vert grand cru par-là). Les deux chefs français ne sont pas en reste : ils apportent leur touche notamment sur les desserts de fin, absolument fabuleux, faisant écho aux saveurs nippones tout en déployant la créativité sucrée de Maxime Frédéric. Par exemple, une composition autour du sésame noir et du yuzu qui clôt le repas avec équilibre. Hakuba vole très haut – sans doute l’une des expériences sushi les plus abouties d’Europe actuellement – et il va sans dire que les prix s’envolent également (on parle de plusieurs centaines d’euros par personne, sur réservation uniquement). Mais pour qui souhaite vivre un moment d’exception, hors du temps, où l’on tutoie la perfection dans chaque détail, Hakuba s’impose comme une apothéose gastronomique, fusion du savoir-faire japonais le plus pointu et de l’excellence à la française. Un rêve éveillé pour tout épicurien en quête du summum.
Paris regorge de lieux où s’immerger dans la culture japonaise, de la gastronomie aux arts traditionnels. Que vous soyez amateur de ramen fumants, de jardins zen ou de mangas, suivez ce guide pour un voyage au Japon à Paris.